RIFIFI à l’Ecole de Musique : trois membres de Déodat de Séverac expulsés par les forces de l’ordre !
La rédaction du Courrier de Céret a été alertée par des lecteurs sur les expulsions, par la police municipale, de trois membres de l’Ecole de Musique Déodat de Séverac, le mercredi 28 septembre. Pour plus ample information, nous avons contacté Daniel Guerrier, un des intervenants de notre festival de courts-métrages «C’est La Nuit» du 21 septembre, que nous savions faire partie du Conseil d’Administration de cette association. Il nous a signalé qu’il était justement parmi les expulsés.
«En fait, nous a relaté Daniel Guerrier, il y a eu deux «tours» d’expulsion portant sur trois personnes, dont une salariée privée de son droit au travail. L’une a eu lieu le matin, l’autre l’après-midi. Elles ont laissé perplexes les professeurs, ont perturbé les enfants qui suivaient leurs cours de musique ainsi que les parents venus prendre des inscriptions.
De source policière, ces interventions exécutées manu militari étaient motivées le matin par «une atteinte à l’ordre public» et l’après-midi par «des risques pour la sécurité dans un local municipal» (l’ancienne bibliothèque).
On peut s’interroger sur la nécessité de faire intervenir la force publique alors que tout était calme et paisible dans l’école, comme peuvent en attester les personnes présentes.
Il semble que l’élément déclencheur ait été le refus par Philippe Normand, délégué de Déodat et co-président de l’Enseignement Musical en Vallespir de laisser une secrétaire salariée de l’Enseignement Musical en Vallespir accéder aux locaux cérétans, tant que n’aurait pas eu lieu la réunion demandée par le Président du Tribunal de Grande Instance de Perpignan pour redéfinir le fonctionnement de l’E.M.V., dans le cadre de la réintégration de Déodat, obtenu par voie de justice. (NDLR : un lititige était né en 2010 de l’apparition à Céret d’une seconde école de musique, Lucien André Ragot, qui avait tenté de supplanter l’école historique Déodat de Séverac).
On ne voit pas bien, dans tout cela, les raisons de l’intervention d’un maire si ce n’est d’empêcher l’association Déodat d’effectuer les inscriptions annuelles.
Dans le conflit opposant une association cérétane, trentenaire et forte de 150 adhérents, à une nouvelle entité, surgie il y a tout juste un an comme un lapin d’un chapeau, et qui n’en compte que 3, on se demande de quel côté penche notre premier magistrat. Le devoir de notre édile n’est-il pas de défendre les intérêts des cérétans et le patrimoine de leur ville, tout en s’assurant de l’application des jugements en tant que représentant de l’Etat ?».
Bien entendu, si l’entité adverse ou la mairie souhaitent répondre aux propos de Daniel Guerrier, nos colonnes leur sont ouvertes.
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